LE CHALUMEAU OXYACETYLENIQUE
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ANALYSE SOMMAIRE DES RISQUES ENCOURUS
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1. ETUDE ET ANALYSE

Un nombre important d'accidents ou d'incidents seraient dus à des reflux de flamme dont la plupart ont été provoqués par le mauvais état ou le mauvais emploi des composants des installations (chalumeaux soudeurs, tuyauteries souples d'alimentation, raccords de liaison, dispositifs anti-retour et arrêt de flamme, détendeurs... )

1.1.1. Les défectuosités les plus fréquentes sont dues (liste non exaustive) :

      • à des dégradations des injecteurs (ou doseurs) des chalumeaux soudeurs.
      • à des colmatages des dispositifs anti-retour et arrêt de flamme (élément "poreux").
      • à l'usure des tuyauteries souples d'alimentation.
      • à la détérioration des détendeurs...

1.1.2. Les emplois inappropriés sont le plus souvent dus (liste non exaustive) :

      • à des procédures incorrectes d'allumage ou d'extinction des chalumeaux soudeurs.
      • à des pressions d'alimentation inadaptées.
      • à l'inversion des tuyauteries souples d'alimentation.
      • à l'obstruction totale ou partielle des becs.
      • à l'utilisation de bouteilles d'oxygène presque vide.
      • à des échauffements de bec, liés à des conditions d'utilisation difficiles...

L'emploi de dispositifs "intercepteurs" satisfaisant la fonction anti-retour et pare-flamme constitue une mesure complémentaire aux méthodes de prévention générales consistant à maintenir l'installation (y compris les "intercepteurs") en bon état de fonctionnement et à former des utilisateurs qualifiés.

1.1.3. Les phénomènes physiques susceptibles d'engendrer de tels accidents ou incidents sont (liste non exaustive) :

      • les décollements de la flamme, si la vitesse de sortie du mélange est supérieure à la vitesse de propagation de la flamme.
      • la rentrée de flamme, si la vitesse de sortie du mélange est inférieure à la vitesse de propagation de la flamme (précédée de claquement(s) et de sifflement(s)), le reflux de la flamme peut se stabiliser dans le système déprimogène.
      • le reflux lent d'un des deux gaz dans le conduit réservé à l'autre, avec la création d'un mélange inflammable en amont du mélangeur.
      • le reflux explosif en cas du retour d'un mélange gazeux inflammable.

1.1.4. La violence des explosions est d'autant plus faible que (liste non exaustive) :

            • les pressions d'alimentation en gaz,

              • les volumes du mélange inflammable,

                • la vitesse de déflagration,

                  • la température de la flamme,

                    • ... et la puissance calorifique spécifique ...

                     

                    sont moins élevés ...

La probabilité d'occurence de ces phénomènes et leur puissance destructive dépendent notamment de la conception des appareils, de leur conformité aux normes en vigueur et des méthodes générales de prévention.